La mémoire traumatique et la sophrologie
En écoutant le cours de Boris Cyrulnik (Neuropsychiatre Français) de novembre 2012 sur « la mémoire traumatique » que vous pouvez trouver sur la chaine Youtube, j’ai fait des liens entre le syndrome psychotraumatique et l’importance de transformer la représentation de soi même, et donc la pratique de la sophrologie.
Anna Freud a dit que l’être humain pouvait souffrir deux fois : le trauma (le coup) et la représentation que l’on se fait du traumatisme. La représentation fait parfois plus mal que le coup lui même.
La sophrologie va permettre dans certains cas de défocaliser, de sortir de la répétition. Pendant un évènement traumatisant, je ne peux pas traiter l’information car c’est trop violent. Je deviens prisonnier de ce moment, de ce passé… Ma mémoire se fixe. Je peux même me répéter en boucle l’événement. Je ne peux plus acquérir d’autre information qui me permettrait de changer la représentation que je me fais de ce qui m’est arrivé.
Dès qu’il y a agression, le cortisol sanguin ( hormone pour affronter le stress) est sécrété par l’organisme. Mais trop de cortisol envahit l’amygdale (dans le cerveau), une « ampoule » qui traite les émotions.
La sophrologie permet de faire baisser le stress à un niveau nécessaire à la vie, de reprendre « son destin en main ». Elle permet de remettre de la raison, du raisonnement, de la parole, des mots pour se ré-approprier dans son corps la représentation de l’évènement et donc de moins, voire plus souffrir. Redevenir sujet de sa propre histoire, de son vécu traumatisant.